Dans cet article je continue à décortiquer les leviers qui font que nos enfants développent leur confiance en eux. Il y a beaucoup de petites graines à semer pour que cette confiance en soi grandisse et l’une d’elle concerne le développement de l’autonomie de votre enfant.
L’autonomie c’est la faculté d’agir librement, c’est l’indépendance. En tant que parents on a parfois hâte qu’ils prennent leur indépendance mais en même temps on ne veut pas qu’ils grandissent trop vite.
Alors comment trouver le bon équilibre ?
L’autonomie à travers les choix.
Une de nos missions éducatives en tant que parents, c’est de faire en sorte que nos enfants soient un jour autonome mais avant que n’arrive le grand jour où ils voleront de leurs propres ailes, nous les accompagnons vers l’autonomie avec un grand nombre d’étapes : manger seul, s’habiller seul, ranger sa chambre seul mais aussi choisir seul quelque chose !
Dès l’instant où on laisse nos enfants faire des choix, on développe leur autonomie mais aussi leur personnalité. Car choisir c’est s’affirmer mais surtout, en ce qui concerne les enfants, c’est commencer à connaître ses propres goûts et à trouver des solutions face à ses activités quotidiennes.
à Laissez votre enfant faire des choix.
En matière d’éducation, il est souvent difficile de trouver la bonne posture parentale. On est vite catalogué trop strict car on ne laisse rien faire ou laxiste parce qu’on laisse trop faire. Alors en ce qui concerne l’autonomie et la prise de décision de nos enfants, on a un peu de mal à trouver le bon dosage.
Et cela d’autant plus si on est dans une relation parents-enfants où le parent a tout pouvoir. Si je donne le choix à mon enfant, ne vais-je pas perdre le pouvoir que j’ai sur lui ? Si vous êtes dans cette situation, il faut vite en sortir car il n’en ressortira qu’une relation conflictuelle entre vous et votre enfant. Évidemment, il ne doit pas tout choisir mais est-ce vraiment grave si votre enfant ne veut pas mettre ses bottes de pluie alors qu’il pleut dehors? Laissez le choisir entre les bottes et les baskets. S’il a les pieds trempés, il choisira certainement les bottes la prochaine fois. Ce que je veux dire c’est qu’en tant qu’adulte, on a tendance à placer les enjeux trop hauts et on manque parfois de flexibilité face à nos enfants car on est dans une posture dominant-dominé.
Il faut qu’il comprenne ce qu’il peut choisir et qui est donc de l’ordre du négociable et ce qu’il ne peut pas choisir et qui n’est pas négociable car trop dangereux ou pas adapté à son âge.
A chaque âge il y a des tâches que l’on peut accomplir et donc des choix que l’on peut faire.
Comment accompagner son enfant dans ses choix ?
Il faut que vous ameniez votre enfant à faire des choix quotidiennement en l’impliquant.
Vous pouvez par exemple, lui proposer de choisir ses vêtements lorsque vous faites des achats mais aussi l’inviter à choisir les livres qu’il veut lire, le repas du dimanche soir ou ses activités périscolaires.
De plus, il faut être vigilant dans votre manière de formuler des demandes à vos enfants. Beaucoup d’injonctions quotidiennes peuvent être transformées en phrases affirmatives donnant l’impression à votre enfant qu’il choisit et apaisant ainsi le quotidien familial:
- Prends ton petit déjeuner !
- Tu préfères des céréales ou des tartines aujourd’hui ?
- Dépêche-toi de t’habiller!
- Tu préfères t’habiller avant ou après ton petit déjeuner ?
- Prends ta douche!
- Tu veux prendre ta douche avant ou après avoir ranger ta chambre ?
- Range ta chambre!
- Tu veux ranger ta chambre avant ou après ta douche ? (vous la voyez l’arnaque là ?)
Tous ces éléments si vous les mettez en place sur le long terme vont permettre à vos enfants de se sentir reconnus. Il se dira que si on lui laisse le choix, c’est qu’il est capable de le faire et que l’on a confiance en lui et donc il développera sa confiance en lui.
Et comme le dit Maria Montessori, “l’éducation doit promouvoir à la fois le développement de l’individualité et celui de la société. La société ne peut pas se développer si l’autonomie des individus ne progresse pas.”
Bon week-end les super-parents !
Solenne.
Fondatrice de Soft Kids et maman de 3 super kids !
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